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                                                                       AMIS DES MOULINS 61

L’Assemblée nationale débat des moyens de favoriser le développement de l’hydroélectrique 

20 Juin 2019

L’Assemblée nationale débat des moyens de favoriser le développement de l’hydroélectrique 

L’Assemblée nationale a mené une mission d’information relative aux freins à la transition énergétique. A cette occasion, elle a abordé la question de l’énergie hydroélectrique. L’hydroélectricité ne représente qu’environ 20 % du parc installé en puissance et 10 % à 15 % en énergie, en fonction de la pluviométrie annuelle – c’était 13,4 % en 2018. L’objectif de l’actuelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est d’augmenter la capacité de production de 1 gigawatt (GW) à l’horizon 2028.  (séance du 9 avril 2019).
M. Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER) indique que l’un des freins au développement de l’hydroélectricité c’est la fiscalité, qui représente aujourd’hui un cinquième du prix de vente de l’énergie (on compte environ 600 millions d’euros de fiscalité locale).
M. Yves Giraud, directeur d’EDF Hydro regrette que cette énergie est souvent oubliée des débats portant sur la transition énergétique. Or, l’hydraulique est la première des énergies renouvelables en termes de production d’électricité, en France et dans le monde. Elle représente en effet près des deux tiers de la production d’EnR, le tiers restant étant composé d’éolien, de biomasse et de solaire.
En 2018, elle a produit 63 térawattheures (TWh), soit 13,4 % de la consommation. Un lac de barrage n’est pas seulement une gigantesque retenue d’eau, mais aussi une gigantesque retenue d’énergie – puisqu’avec l’eau, nous faisons de l’énergie. C’est de l’énergie à la demande : par exemple, près de Grenoble, dans l’Isère, il suffit d’ouvrir les robinets de Grand’Maison pour disposer quasi instantanément d’une puissance de 1,8 GW sur le réseau, c’est-à-dire l’équivalent de deux réacteurs nucléaires.
La puissance totale hydraulique installée est de 25,5 GW, c’est-à-dire 40 % de la puissance nucléaire, ce qui n’est pas rien. Ce n’est pas une énergie renouvelable comme les autres, car elle est flexible et stockable et permet ainsi l’intégration des autres énergies renouvelables dites variables.

    Le directeur d’EDF Hydro préconise le développement d’appels d’offres

Pour favoriser le développement de l’énergie hydroélectrique, le directeur d’EDF Hydro propose de nouveaux appels d’offres pour de nouveaux aménagements, l’améliorations sur les aménagements existants, afin d’en tirer plus d’énergie et plus de puissance, et, cela ne surprendra pas,  il suggère la prolongation de quelques concessions en contrepartie d’investissements, ce qui permettrait également de tirer plus d’énergie et de puissance des installations existantes.
Pour ce qui est des appels d’offres pour de nouveaux aménagements, il y en a eu pour la petite hydraulique sous forme d’autorisations. Mais il faudrait aussi des appels d’offres pour des aménagements de plus grande puissance, sous la forme de concessions. Si l’État a estimé lui-même en 2013 qu’il existait un potentiel de 1,2 GW d’hydroélectricité neuve – dans le respect des classements des cours d’eau – aucun appel d’offres de ce type n’a été lancé pour le moment, alors qu’une quarantaine de sites avaient été identifiés par l’État.
Il faut lancer des appels d’offres pour le développement du stockage de l’électricité, qui représente aujourd’hui en France 5 GW d’hydroélectricité sous forme de STEP. Il y a en la matière des possibilités quasi infinies de développement en termes de puissance : il suffit d’avoir un réservoir en amont et un réservoir en aval, et de placer une STEP entre les deux.

Améliorations sur les aménagements existants

Il est possible d’augmenter la puissance et l’énergie de certains aménagements sans conséquences environnementales, sans modifier le barrage existant, en construisant simplement un nouveau groupe, comme EDF le fait à La Coche, en Savoie, où il a apporté un groupe de 240 MW sur un aménagement existant, ce qui produit l’équivalent en énergie supplémentaire de la consommation de 40 000 habitants. Pour faire ces travaux, il faut une autorisation qui, pour l’instant, est difficile à obtenir.

Source : 

Actualité juridique du développement durable
20 juin 2019

https://www.actualitejuridiquedudeveloppementdurable.fr/page-2

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Ce qui est regrettable c'est que les moulins ne soient pas mis en avant pour l'autoconsommation qui représente un facteur important d'apport en énergie propre et une économie sur les importations de Fuel !

 

L’Assemblée nationale débat des moyens de favoriser le développement de l’hydroélectrique 
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