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                                                                       AMIS DES MOULINS 61

Le « vert » est dans le fruit*.

6 Juillet 2020

Le ministère de l’écologie, un serviteur de l’état qui se sent mal dans sa peau ; il suffit de voir la valse des ministres dans un Ministère multifonction dirigé par « un couteau suisse» qui, bien entendu,  déléguera à un(e) politico-écolo ses attributions, « l’’on ne peut pas être juge et partie".

Le décret n°2020-828 du 30 juin 2020 modifiant la nomenclature et la procédure en matière de police de l'eau vient de paraître au Journal Officiel.

Il est complété par un arrêté du 30 juin 2020 définissant les travaux de restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques relevant de la rubrique 3.3.5.0 de la nomenclature annexée à l'article R. 214-1 du code de l'environnement, aussi paru au journal officiel.

C'est une machine de guerre pour tuer la démocratie des rivières et des bassins versants, faciliter la destruction de tous les milieux aquatiques façonnés par l'humain au cours de l'histoire (biefs, canaux, étangs, plans d'eau), destruction qui sera réduite à une simple formalité interne aux administrations, sans lien avec le public. Comme le décrit notre ami CFC de l’association hydrauxois. http://www.hydrauxois.org/.

Mais je souhaiterais aller un peu plus loin dans la réflexion , ce décret de mise à mort signé, à la hâte,  par Mme Wargon,  avant un départ précipité du ministère de l’écologie et contresigné par le Ministre Mme Borne prouve, on peut s’imaginer la signature du « précieux décret" sur le coin d’un bureau pendant que les collaborateurs préparent les cartons si l’image est dans toutes les têtes ce n’est peut-être pas un hasard … Une fois de plus,  l’influence des pressions de tous bords sur les services « Direction Eau et biodiversité », je dis pressions pour ne pas dire bénédiction.

Les lobbies  qui « rôdent » dans les couloirs du Ministère juste avant de s’installer  dans les fauteuils mis par complaisance à leur disposition, finissent,  bien sûr par avoir gain de cause, d’autant plus que nous sommes dans le cas  présent  « en famille ». En effet,  j’aurais pu titrer ce billet « les rats des champs et les rats des villes *» puisque nos moulins dans la grande majorité vivent (j’utilise volontairement le terme vivre car nos moulins sont vivants),  nos moulins disais-je vivent aux bords des champs et les décisions les concernant sont prises à Paris par les apparatchiks du système politico-écologique Français.

Regrettable me direz-vous !  Bien plus  que cela ! car c’est contre vent et marée , malgré les interventions  des parlementaires nationaux , malgré les longues et interminables réunions monologiques avec les Fédérations de sauvegarde des moulins , malgré les courriers incessants des présidents d’associations et des particuliers bref devant l’indignation d’une grande partie de la population, que le ministère pond des décrets incommensurables contre le devenir de notre Patrimoine National ! Tout ceci se passe au nez et à la barbe du ministère de la Culture qui se moque éperdument du Patrimoine de Pays que sont nos moulins ignorant les courriers incessants de nos parlementaires les invitant fermement à intervenir !

Voilà le résultat les amis d’un système qui va à vau-l'eau et ou le Rat des Villes contrairement à la fable donne des leçons au rat des champs* !

C'est donc bien  une machine de guerre que l’on vient de mettre en fonction pour tuer la démocratie des rivières et des bassins versants, faciliter la destruction de tous les milieux aquatiques façonnés par l'humain au cours de l'histoire (biefs, canaux, étangs, plans d'eau), destruction qui sera réduite à une simple formalité interne aux administrations, sans lien avec le  public.

Enfin,  je terminerai ce billet en citant une fois de plus mon ami Charles Champetier qui nous dit : « Face à la négation de la démocratie riveraine par les administrations, chacun doit devenir un gardien des rives et  des eaux »

 

*Concernant le titre de ce billet j’ai voulu par cette métaphore comparer le ministère de l’écologie à une jolie pomme du pays Normand, Région d’où est édité cet article.

« Moralité » Le Rat des villes et le rats des Champs (ou un rappel au bon sens). La fable  de la Fontaine, peut être comprise comme une comparaison entre la vie tumultueuse du « monde » et la tranquille solitude de la campagne, ce qui peut être pris par un gentilhomme, dans le contexte de l'époque et l'esprit des fables de La Fontaine, comme une comparaison de la vie mondaine à la Cour et la vie retirée sur ses terres de province.

A l’heure ou nous publions ce billet, nous n’avons pas encore le nom des prochains Ministres Ecologie et Culture mais… qu’ils ne s’inquiètent pas les courriers sont déjà dans nos dossiers !!!

André QUIBLIER 

Président  de l'Association "Les Amis Des Moulins 61" ADM 61

Le « vert » est dans le fruit*.
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