LA CHARTE DU PATRIMOINE BÂTI VERNACULAIRE (1999) Rêve ou réalité ?
C’est dans ces périodes de vacances et de calme administratif, après que les services publics, sur le plan national, aient tiré leurs salves d’avant congés, que nous prenons le temps de flâner dans les diverses revues et bouquins entassées tout au long de cette année administrative.
J’ai plaisir à ressortir les textes incohérents mais, là, je viens de retrouver cet accord signé par nos dirigeants Français en 1999 au Mexique…
Une charte que l’administration viole chaque jours en France
LA CHARTE DU PATRIMOINE BÂTI VERNACULAIRE (1999) Ratifiée par la 12è Assemblée Générale de la très sérieuse organisation mondiale d’ICOMOS, au Mexique, octobre 1999.
Encore des mots en l’air de la part de nos dirigeants puisque dans la liste des Ministères et associations constituant la représentation Française du conseil international des monuments et des sites de l’organisation ICOMOS, nous retrouvons les ministères de l’écologie et le Ministère de la culture, côtoyant le réseau des grands sites de France, la Fondation du Patrimoine, l’INP, l’INRAP, l’Office national des forêts, j’en passe et des meilleurs…
Foutaise disais-je puisque c’est en ces noms qu’a été signée, en octobre 1999, la chartre du patrimoine Bâti vernaculaire.
Comme le reprend cette chartre de 1999 « Le patrimoine bâti vernaculaire est important car il est l'expression fondamentale de la culture d'une collectivité, de ses relations avec son territoire et, en même temps, l'expression de la diversité culturelle du monde, »
« Le patrimoine bâti vernaculaire suscite, à juste titre, la fierté de tous les peuples. Reconnu comme une création caractéristique et pittoresque de la société, il se manifeste de façon informelle, et pourtant organisée ; utilitaire, il possède néanmoins un intérêt et une beauté. C'est à la fois un reflet de la vie contemporaine et un témoin de l'histoire de la société et bien qu'il soit oeuvre humaine, il est aussi le produit du temps. Il serait indigne de l'héritage de l'humanité de ne pas chercher à conserver et à promouvoir ces harmonies traditionnelles qui sont au coeur même de son existence et de son avenir. »
Je vous invite à lire cette chartre qui, encore une fois, a été paraphée par nos responsables politiques et associatifs représentant parmi les nations mondiales, notre pays, la France, et qui à ce jour est totalement tombée dans les oubliettes ! Qui mieux que nos moulins rentrent dans ce descriptif de monuments vernaculaire ?
Je vous invite à lire ou à relire ce document ; vous y retrouverez entre autres la définition de nos moulins sur :
https://www.icomos.org/charters/vernacular_f.pdf
Ce document est édifiant.
Mesdames, Messieurs les successeurs de Mme Catherine Trautmann Ministre de la culture et Mme Dominique Voynet Ministre de l’environnement en 1999, qui ont ratifié cette charte, je souhaiterais que l’on me dise aujourd’hui, comment ne pas rougir de honte pour cette parole donnée, cette signature officielle apposée à la face du monde entier, sur un document officiel, cette parole bafouée et ce patrimoine que nous n’en finissons pas de sauver de la brutalité administrative.
A quoi bon faire des colloques et de « la réunionite » si vous n’êtes pas capables de respecter votre parole Messieurs Mesdames les représentants de la France !
Pour informations,
ICOMOS France contribue, par sa réflexion et son expertise, à la mise en œuvre des conventions internationales concernant les patrimoines et conduit des missions d'expertise et d'audit, en France et à l'étranger, pour le compte du gouvernement français, de l'UNESCO ou d'ICOMOS international. Je pense que, dans un proche avenir, nous devrons nous rapprocher de cette organisation.
http://france.icomos.org/fr_FR/Qui-sommes-nous/ICOMOS-France
- Définition : Les chartes sont des actes juridiques signés par plusieurs acteurs pour définir un objectif et parfois des moyens communs…