Les petits moulins font les grandes énergies
Sur le territoire national, chaque petit moulin peut produire un minimum de 3 à 5 KW. Cette Energie est suffisante pour alimenter en autoconsomation, un foyer en électricité domestique propre, 0Co2, (hors chauffage) et même pour les très petits ouvrages hydrauliques sur des petits cours d’eau. Imaginez ce que pourraient produire les plus grands moulins en alimentant un village ou une partie d'une ville …
Vous rêvez ?... Non, nous sommes des visionnaires, rendez-vous dans quelques années…
Personne ne soulève le couvercle de la marmite.
Energie des villes Energie des champs. Nous avançons mais... personne ne soulève le couvercle de la marmite en étudiant la remise en route des moulins hydrauliques qui il y a peu de temps encore alimentaient en énergie propre les villes et villages pour l'éclairage public. La venue des Lampes à LED aurait un effet composite très avantageux pour les collectivités ! Nous lançons des appels en ce sens mais en vain...
Petites manipulations entre amis pendant l'examen de la loi Climat et résilience.
Par Hydrauxois
La continuité écologique détruit ce que 1789 a épargné.
En revanche, nous partageons les actions en faveur de l’amélioration de la qualité de l’eau.
Une boutade chez les étudiants en agriculture des années 1970 "que cultive-t-on dans ton exploitation familiale ?" et de répondre "BMM" (blé-maïs-Megève).
En y ajoutant le colza et la betterave, nous avons les fondamentaux de l’agriculture moderne, née des préceptes des USA : vendre du matériel et de la chimie.
Le plan Marshall y pourvoit, confirmé par Edgar PISANI lançant la loi d'orientation agricole, prémices de la PAC.
Les agriculteurs français n’ont plus eu d’autre choix que celui de l’agriculture industrielle et de l’élevage intensif, ayant fait entrer l'agriculture française dans le productivisme.
Pour détruire les adventices = herbicides ; pour traiter les parasites = fongicides ; pour éradiquer tous les insectes = insecticides… et pour faire pousser la plante, il suffit d’épandre des tonnes d’engrais / ha.
Externalités négatives, érosion hydraulique et éolienne garanties.
Les territoires ruraux ont été adaptés au machinisme agricole avec des financements publics pour les travaux connexes au remembrement : enterrer et rectifier les cours d’eau, arracher les haies, drainer les parcelles, défoncer les sols au plus profond, combler les mares avec les souches, tous les vieux outils et véhicules encombrant les fermes.
Adieu la biodiversité globale.
En forêt, drainer les zones humides avec financement du Fonds Forestier National pour y planter du pin sylvestre et de l’épicéa sur sol sain.
C’est l’avènement de la monoculture.
Adieu les écosystèmes forestiers.
Agriculture-sylviculture : quel rapport avec la continuité écologique ?
Replanter des haies, recréer des mares, tenter de restaurer d’anciennes zones humides drainées… Que la continuité écologique soit l’opportunité de refinancer par de nouveaux fonds tout ce qui a été détruit de la main de l’homme est une belle aubaine.
Ce changement radical des paradigmes, sous la bannière de la continuité écologique, est une présentation habile pour épargner à l’Etat l’aveu, sans être contraint de les citer, que les modèles institutionnels depuis 1960 nous ont conduits dans des impasses techniques, environnementales et sociales.
Moulins, étangs et canaux : quel rapport avec la continuité écologique ?
Que la bannière de la continuité écologique soit usurpée pour détruire les moulins, étangs et assécher les canaux constitue une imposture politicienne et un non-sens socio-économique.
Pour l’instant, seuls les propriétaires d’ouvrages en sont convaincus.
Quand le bilan du manque à gagner économique et fiscal induit par la non-valorisation des ouvrages sera présenté aux élus locaux,
quand ils constateront le défaut d’efficience des importants fonds publics dépensés sans résultats significatifs,
nous pourrons demander, par analogie aux mauvaises pratiques environnementales massivement financées, dont le contre-pied à 180°est assumé par les Agences de l’eau et les Collectivités territoriales, qu’un programme de restauration des ouvrages hydrauliques soit acquitté par les instances les ayant détruits.
Ce grief, n'ayant rien d’innovant, nous apparaît très légitime.
*La lecture des divers plans d’action déclinés dans les bassins versants a suscité cet article. On découvre généralement une énumération d’actions pertinentes, dans laquelle est toujours glissé subrepticement, non pas l’aménagement, mais l’effacement des ouvrages. Rappelons que la loi exige qu’ils soient « gérés, entretenus et équipés ». En aucun cas pudiquement « effacés » comme on efface une erreur
En agriculture
PSE (paiements pour services environnementaux). L’action 24 du « plan Biodiversité 2018 » consacre 150 millions d’euros aux PSE dans le cadre du programme d’action des agences de l’eau.
ORE (obligations réelles environnementales)
BCAE (bonnes conduites agricoles et environnementales).
• Accompagner les agriculteurs du territoire :
accompagnement à l'expérimentation de pratiques innovantes (rotations, nouvelles
cultures, agroforesterie, écorégimes…),
accompagnement dans les changements de pratiques (non-labour, gestion des effluents, diversification…)
accompagnement à la conversion en agriculture biologique,
éleveurs : mise en défend des berges (pose de clôtures) contre le piétinement et installation d’abreuvoirs
• Mobiliser des outils pour l'accompagnement des agriculteurs :
journées de démonstration, visite de fermes, journées thématiques,
rédiger des documents de sensibilisation ;
• Réaliser des diagnostics individuels d'exploitations :
vulgarisation de nouvelles mesures agro-environnementales,
Plantation de haies…
En forêt
Ne plus planter de résineux jusqu’en bordure des cours d'eau et ruisseaux.
Recépage de ligneux rivulaires, plantations d’aulne glutineux et de saule, plessage, gestion des ripisylves…
Dans les landes et friches en tête de bassins versants, restauration de zones humides.
Pour les cours d’eau
Remettre les rivières enfouies à ciel ouvert,
Renaturer des tronçons de cours d'eau dégradés,
Réaliser des aménagements dans le lit du cours d'eau (épis…)
Publié Par OCE https://continuite-ecologique.fr/la-continuite-ecologique-infirme-le-plan-marshall-et-detruit-ce-que-1789-a-epargne-la-reconstruction-des-ouvrages-hydrauliques-va-devenir-une-legitimite/