BONNE ANNEE 2022
L'association les amis des moulins 61, vous souhaite à tous, adhérents et amis,
une belle et heureuse année.
Réussite dans vos projets ...
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Seuls ceux qui ont la mémoire longue sont capables de penser l’avenir. Friedrich Nietzsche.
Ou les moulins dans l’histoire.
C’est en parcourant les vieux ouvrages que nous ont laissé les historiens qu’apparait toute l’importance des moulins à travers les âges.
Souvent, j’aime à parcourir des textes qui reprennent les actes, donations et autres ou l’on «fait chercher» quelque sacs de « troys septiers d'avoyne sur le moulin de Montgayon ou ung septier de bled, ung septier de saigle et ung septier d'avoyne au Moulin de Radray ,sur la mestairye de Radray paroisse de Loisail) » et ceci en l’an 1185...
Ces Textes font revivre Messires, Robert Gruel, Guillaume du Pin, Gaultier de Bresnard et Gervays Chevreul, Payan de Mauregard et ses estangs, Robert des Forges et Rodolphe son fils. Toujours au 12 ° siècle…
Voyez-vous, les récits des moulins de l’époque foisonnent, dans ces vieux textes, et cités, en plus grand nombre d’ailleurs, que les manoirs, châteaux ou églises, abbayes, monastères, cloîtres etc… ils se retrouvent donc, à jamais, gravés dans l’histoire de nos provinces et de notre pays.
Ce que je viens de citer vous le retrouverez dans l’ouvrage
Bart Des Boulais, Léonard (1566-16..). Auteur du texte. Recueil des antiquitez du Perche, comtes et seigneurs de ladicte province... / pages 143/144 .
Il est bon de noter que viennent s’ajouter aux livres anciens « *les cartulaires » écrits par les moines des différents abbayes, diocèses ou paroisses ; nombre d’entre eux sont en latin donc difficiles à traduire mais certains l’ont cependant été par des ecclésiastiques scrupuleux (merci à eux), ce qui nous permet, à ce jour, d’y retrouver moult et moult précieuses informations sur ce moyen âge.
*Cartulaire : Recueil de copies des actes attestant les titres et privilèges d'une personne ou d'une communauté. Synonyme : chartrier
Ces témoignages d’actes sont importants pour les historiens, même amateurs… (sic) que nous sommes et les moulins se devraient d’être d’autant plus considérés pour ce qu’ils sont « UN VERITABLE PATRIMOINE DE PAYS » ; dès lors qu’ils sont avérés par des textes ils se devraient d’être protégés par le patrimoine et le Ministère de la culture (c’est dans ce sens que nous allons, nous, ADM 61, envoyer, début janvier, une nouvelle supplique à Mme la Ministre de la culture pour lui demander sa protection !), même s’il est vrai que les ouvrages hydrauliques ont été remaniés, à travers les siècles, pour les « moderniser ».
Pour certains de nos détracteurs les moulins ne servent plus à rien il faut donc les détruire ! Alors peut-être faut-il détruire églises, cathédrales, châteaux, manoirs, couvents, cloîtres, statues, enfin tout ce qui constitue nos racines ???…
J’ai pris volontairement l’exemple de ma province d’adoption qui est le Perche mais dans chaque province ou région vous retrouverez trace de ces ouvrages.
Je vous conseille le site de Bibliothèque nationale de France (BNF), si vous ne le pratiquez pas déjà.
https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/content/accueil-fr?mode=desktop
Ce dernier n’est pas toujours facile à consulter mais il suffit d’un peu de pratique. Autrefois, ce site était plus accessible et plus simple à consulter mais …
De plus en plus, les archives départementales numérisent leurs documents et les mettent en ligne, ce qui nous permet de préparer les visites dans les salles de lecture. Nous pouvons donc les en remercier.
Peut-être, en ces temps quelque peu contraignants, sommes-nous plus à même de nous consacrer à ces recherches car, devons-nous le rappeler, il est important de mettre en avant ce patrimoine que sont nos moulins, aujourd’hui, ils doivent sortir de l’oubli !
« Seuls ceux qui ont la mémoire longue sont capables de penser l’avenir ».
Friedrich Nietzsche.
Alors mes amis profitez de ce temps que vous laissent les médiocres programmes de la TV... « oubliez les paroles » et plongez-vous dans l’histoire de vos moulins.
Sur ces mots, je profite de ce dernier billet de notre Blog pour 2021 et vous souhaite tous mes vœux de bonheur et de réussite pour 2022.
Que vivent nos moulins !
André QUIBLIER
Président de l’ADM 61
ADM.61@orange.fr
Le ministère de l'écologie est-il en train d'organiser sciemment un contournement massif de la loi?
La loi climat et résilience de l'été 2021 interdit la destruction de l'usage actuel et potentiel des ouvrages hydrauliques, en particulier des moulins à eau. Mais selon nos informations, les services du ministère de l'écologie sont en train d'organiser sciemment un contournement de cette loi par une interprétation totalement fantaisiste de la situation juridique. Leur but : continuer à casser malgré le refus explicite de cette solution par les représentants du peuple français.
Arrêt de la destruction des moulins. Un film de la FFAM.
L’exposé technique est clair. Présentation par Pierre MEYNENG, très juste sur l’historique, les cours d’eau sans eau et l’exposé des dérives administratives. L’administration pourrait détruire tous les moulins de France qu’elle n’est évidemment pas capable de garantir, en contrepartie d’un diagnostic dogmatique, l’amélioration immédiate de la qualité des masses d’eau.
Si les espèces piscicoles se sont accommodées des obstacles posés par le castor et l’homme en travers des cours d’eau, elles ont été considérablement modifiées après 1960, puis depuis 1970 au mieux génétiquement très transformées, au pire décimées par les pollutions et annuellement copieusement réempoissonnées par des espèces issues de piscicultures.
L’avis des parlementaires
L’autre intérêt indéniable est d’avoir eu l’idée de mettre en évidence les propos des parlementaires et de leur rendre un hommage légitime (voir à partir de 24 minutes).
https://www.youtube.com/watch?v=Ag_U2NXVcLY
Et la suite à donner ?
L’étape suivante sera d’exiger la reconstruction des ouvrages détruits par erreur manifeste d’appréciation administrative au visa de la transition énergétique et de nos besoins croissants en eau, c’est-à-dire de l’intérêt général.
Il ne serait pas crédible de tourner cette exigence en dérision. Nous avons le précédent du remembrement où, entre 1970 et 1990, selon les préceptes instruits dans toutes les formations agricoles, vulgarisées sur le terrain et subventionnées, toutes les haies ont été arrachées et toutes les zones humides asséchées par un réseau de fossés trapézoïdaux très profonds, rectilignes.
• L’Etat a payé pour détruire la nature en faisant régresser la biodiversité dans des proportions phénoménales.
• L’Etat paye depuis 20 ans pour reconstituer les haies et les zones humides, à ceci près que la compensation environnementale (avec bâches et manchons pétroliers) pourrait avoir un petit gain écologique dans 20 ans.
En clair : 20 ans pour détruire, 20 ans sans rien faire et enfin comprendre qu'il fallait réagir, 20 ans pour tenter de réparer = la biodiversité a régressé d’un siècle.
Mais la "compensation" n’est qu’un concept de repentance administrative devenu légal, sous le poids d’exigences sociales. Ce qui est perdu en termes environnemental l’est bel et bien.
Les besoins en eau pourraient stimuler les neurones bien plus vite pour reconstruire des ouvrages hydrauliques (moulins et étangs détruits) que les besoins sociétaux invoqués en termes de biodiversité ne l'ont été pour renaturer la nature.
Si la biodiversité est essentielle, l’eau reste vitale.
Par OCE
D'eau et de feu, comment l'énergie hydraulique industrialisa la France (Benoit 2020)
Dans un ouvrage dense et érudit, l'historien Serge Benoit montre que l'industrialisation de la France dans la période 1750-1880 fut largement fondée sur l'exploitation de l'énergie mécanique de l'eau et et l'énergie thermique du charbon de bois. Ces énergies renouvelables classiques ont su alors montrer la "modernité de la tradition" issue de la période médiévale. Une réflexion qui nourrit les débats actuels, puisque la fin du fossile conduit chaque territoire à exploiter ses sources naturelles d'énergie.