Amis des moulins de la FDMF ! Merci pour les paroles de soutien à l'Ukraine Olena Krushynska,
Message du Président de la fédération des moulins de France, Alain Eyquem:
Chers Présidentes et Présidents nos amis des moulins d'Ukraine en la personne d'Olena Krushynska, que certains d'entre vous connaissent. Elle est spécialiste des moulins dans ce pays et membre de l'Association Ukrainienne de Molinologie et de la Tims . Elle a publié un article dans le Monde Des Moulins n°72, en avril 2020 pages 31 à 33, "Les moulins en Ukraine". Elle m'a régulièrement informé de la situation dramatique qu'ils vivaient. Nous lui avons proposé notre aide par solidarité. Vous pouvez lire son appel reçu hier. (voir fichier joint) humanitaire envers nos amis des Moulins d'Ukraine. Notre CA national a validé cette initiative. La FDMF se propose donc de recueillir les fonds que nous espérons recevoir de nos adhérents (associations, membres et moulins individuels, sympathisants ...). (même modeste une participation est importante):
Il est important que vous répondiez le plus vite possible, les nombreux échanges que nous avons avec Olena sont plutôt inquiétants. Il y a donc urgence. à la veille des Journées Européennes des Moulins et du Patrimoine Meulier des 21 et 22 mai 2022, prendra encore plus de sens avec cette action de solidarité... ********************************************************** |
Des truites "féminisées"...
Peut-on parler de pollution pharmaceutique dans nos fleuves et nos rivières ? Xavier Leflaive, chercheur à l'OCDE (organisation de coopération et de développement économique), responsable de l'équipe "eau" est l'invité de Catherine Pottier.
Alors que la pêche de la truite en première catégorie vient de s'ouvrir, une grande étude internationale, publiée dans la revue de l'Académie des sciences américaine, montre que la pollution liée à l'usage de médicaments, touche toutes les régions du monde. Les scientifiques se sont penchés sur 258 rivières coulant dans 106 pays.
De l'Antarctique aux villages amazoniens, en passant par Dehli ou Bagdad, partout on trouve des traces de substances pharmaceutiques, et la France n'échappe pas à la règle.
Les analyses se sont focalisées sur 61 substances médicamenteuses utilisées couramment comme les antibiotiques, les anti-inflammatoires, les antidépresseurs, les antidiabétiques ou les stimulants comme la caféine. Un quart des sites concernés présenteraient même un niveau de pollution supérieur à celui considéré comme sans danger pour l'homme et les organismes aquatiques.
Des truites "féminisées"...
Tout le monde s'accorde à dire aujourd'hui que cette pollution pharmaceutique a des conséquences sur les écosystèmes des cours d'eau. Plusieurs observations , dans l'eau et en laboratoire, ont montré que le rejet dans l'eau de contraceptifs oraux avait entraîné une "féminisation" des poissons.
Xavier Leflaive explique également que certains psychotropes pouvaient changer le comportement des poissons. Ils deviennent moins prudents et ont tendance à se jeter dans la gueule de leurs prédateurs.
Aujourd'hui on connaît les conséquences de la présence dans l'eau de résidus d'antibiotiques ou d'antidépresseurs, mais on ignore encore la multifactorisation.
"On sait que certaines substances, tout à fait inoffensives individuellement, vont se révéler toxiques et dangereuses lorsqu'elles se combinent entre elles", explique le chercheur. C'est ce que l'on appelle "l'effet cocktail" souvent observé dans les cours d'eau.
Extrait de l'article Publié Les rejets de médicaments sont-ils une menace pour nos rivières et nos cours d'eau ? france Info : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/au-fil-de-l-eau/les-rejets-de-medicaments-sont-ils-une-menace-pour-nos-rivieres-et-nos-cours-d-eau_4981785.html
Irrigation, continuité et petits arrangements entre amis
par Jacques Palmaire
7 mars 2022
Dans le théâtre d’ombres de l’élaboration des politiques publiques de l’eau, des arrangements institutionnels peu avouables entachent les pratiques de nombre d’acteurs, au détriment de l’intérêt général.
Dans le Courrier de l’ouest du 3 mars 2022, un article sur la Coop de l’eau et un article de l’Hebdo sur la venue de "Plus jamais ça". Et dans le même Courrier de l’Ouest, une page sur le Thouet et le projet de suppression des plans d’eau ... où est la logique ? : https://www.ouest-france.fr/nouvell...
C’est une logique politico-institutionnelle issue d’un deal entre nos amis de FNE National (dont FMP, cf. Protocole 2018) et la DEB (Direction de l’Eau et de la Biodiversité au ministère) !
La monnaie d’échange, c’est "continuité écologique" contre "bassines" !... en fermant les yeux des deux côtés sur la qualité des eaux (polluées).
• Continuité écologique : suppression des obstacles sur les cours d’eau... (chaussées de moulins, barrages, seuils,...) sans toucher à ceux d’EDF, des CACG-BRL-SCP-CNR (trop gros, sauf quelques uns trop vieux et amortis) pour restaurer les flux de poissons migrateurs et de sédiments (dont le blocage n’est pas vérifié partout).
• Les bassines, vous connaissez. Le pari est qu’elles ne perturberaient pas la continuité écologique avec la substitution hiver-été. On sait ce qu’il en est.
C’est le résultat d’une vision deep ecology importée telle quelle des USA-Canada sous le vocable "rivières sauvages" (très implantée sur la Loire : pêche sportive et mouvement anti-barrages en coalition qui a réussi à bloquer certains projets) sauf qu’en Europe de l’Ouest contrairement à l’Amérique du Nord, les rivières sont aménagées depuis depuis le haut Moyen Âge (moulins, forges, ... ) avec un équilibre para-climacique (des petits ouvrages qui n’ont pas empêché les migrations piscicoles) et que ce sont les gros ouvrages qui perturbent les flux (ainsi que destructions d’habitat, pollutions et surpêche pour le poisson). Ce sans parler des différences hydrologiques entre les 2 continents.
Inutile de vous dire qui s’est fait rouler dans la farine et par qui.
Ca n’empêche pas certain-e-s "écolos" du cru (et du Protocole 2018) de percevoir des indemnités du PNR Marais Poitevin comme vice-président-e (ils sont 6-7 VP à en avoir depuis qqs années slt) et de faire valoir ostensiblement leur médaille de l’Ordre du Mérite pour services rendus. Rendus à qui ?
Marc Laimé - eauxglacees.com
http://www.eauxglacees.com/Irrigation-continuite-et-petits
Nous avons appris, comme tout le monde, le départ de Jean-Pierre Pernaut, journaliste et animateur, pour le Paradis.
Par Alain De La Bretesche – Président de la Fédération Patrimoine-Environnement.
Nous avons appris, comme tout le monde, le départ de Jean-Pierre Pernaut, journaliste et animateur, pour le Paradis.
C’était une belle personne. Il ne se contentait pas, chaque jour vers midi, d’exposer aux téléspectateurs, les actualités du jour, mais il s’était fixé des objectifs et une ligne de conduite pour être utile à ses contemporains.
L’opération « SOS. VILLAGES » qui a fêté l’an dernier son dixième anniversaire, a permis à des centaines de petits commerçants de reprendre des commerces de centre-bourg , voués sans cela à la fermeture.
Il est vrai que les 5 millions de téléspectateurs quotidiens qui se branchaient pour écouter ce que l’on nommait « son 13 heures », constituaient un socle bien utile pour le travail de l’animateur. Encore aujourd’hui le site de « SOS VILLAGE » renferme 11 000 petites annonces qui attendent les repreneurs.
C’est tout naturellement que nos routes se sont croisées lorsque nous avons cherché avec nos partenaires des Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins un parrain illustre pour ouvrir chaque année les opérations. Avec beaucoup de simplicité et de gentillesse, il a accepté cette fonction destinée à rendre plus visible notre opération annuelle. Nous avions l’impression, tellement ses réflexes dans la vie ordinaire ressemblaient à son personnage, défenseur du patrimoine de pays, de l’avoir toujours connu. Nous ferons partie de ceux qui tâcheront de ne pas l’oublier.
Il est vrai qu’il existe une différence frappante, en cette période électorale, entre les politiciens dont le discours n’est que provisoire et des hommes comme Jean Pierre Pernaut ou Stéphane Bern qui vivent une passion pour le patrimoine. Cette passion les habite d’une manière totalement bénévole et elle est pour nous un exemple.
Puisque nous parlons des politiciens, vous devez savoir que le «G7 Patrimoine » a élaboré un texte pour un manifeste, adressé aux candidats à la fonction présidentielle. Patrimoine- Environnement, par son président délégué, a largement contribué à l’élaboration de ce document qui constitue pour nous une base pour un retour vers les belles années du G7 tant il est vrai que plus nous sommes unis, plus nous pouvons bénéficier d’une réelle force en faisant valoir la représentation d’environ 100 000 personnes qui partagent une réelle foi pour le patrimoine et les paysages.
Chers lecteurs, nous vous invitons à vous emparer de ces propositions communes pour les faire valoir pendant la campagne présidentielle, mais aussi lors des législatives qui suivront.
Nous savons bien que les discours électoraux et les promesses qu’ils véhiculent n’engagent que ceux qui les écoutent ainsi que le répétait feu Charles Pasqua. La vie nous appartiendra de rappeler aux élus leurs promesses, en particulier nous demanderons sur tous les tons que le niveau de la protection des monuments, insignes ou non, retrouvent un lustre qui s’éteint petit à petit avec le temps.
Nous-mêmes et nos contemporains sommes accrochés aux appareils qui nous informent en permanence sur les risques de guerre qui pourraient résulter de l’attitude d’un leader russe qu’à tout le moins, nous considérons comme un leader parmi les iconoclastes : après l’antique ville de Palmyre, les destructions volontaires de lieux de culte et de conservation au Soudan et celles des Bouddha de Bamiyan ainsi que le bombardement de Dubrovnik, notre monde, au cœur du même continent, démontre malheureusement que « le plus jamais ça », que nos parents nous ont enseigné dans notre enfance, n’est pas une règle intangible et qu’il est bien difficile d’user des outils que nous a laissé l’immédiat après-guerre tel que l’ONU et un peu plus tard l’UNESCO, sont inadaptés pour empêcher les guerres.
Devant ce désastre, ces villes entièrement anéanties et les risques que court la ville de Kiev chère à nos cœurs de français, depuis qu’aux environ de 1050 on est allé chercher dans ce pays, qui à l’époque paraissait lointain, une princesse pour en faire la reine des francs et devenir ainsi la grand-mère de la dynastie qui a régné chez nous.
Je crains malheureusement qu’il faille relire dans l’ecclésiaste un peu aménagé cette phrase sans laquelle tout cela n’aurait aucun sens : « il est un temps pour démolir et un temps pour bâtir».
Lorsqu’il s’agira de reconstruire l’Ukraine, espérons que l’histoire retrouvera des Jean-Pierre Pernaut.
Alain De La Bretesche – Président de la Fédération Patrimoine-Environnement.
http://www.patrimoine-environnement.fr/edito-depart-dun-ami-et-autres-nouvelles/
Sécuriser eau, énergie, ressources face à la crise climatique
Par hydrauxois
Le 6e rapport du GIEC vient de publier son volet consacré aux impacts, vulnérabilités et adaptations en lien au changement climatique. Les scientifiques soulignent avec gravité la montée des risques en raison du changement du cycle de l’eau et de la multiplication des événements extrêmes. Le résumé pour décideurs de ce rapport du GIEC cite expressément l’hydro-électricité à petite échelle en système décentralisé d’énergie comme l’une des solutions à promouvoir. Nous attendons donc des décideurs français que la politique de l’eau et de l’énergie soit redéfinie à la hauteur des vraies priorités pour notre pays.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient de publier son rapport sur les impacts, les vulnérabilités et l’adaptation à la crise climatique. Il a été rédigé par 270 scientifiques du monde entier à partir de l’analyse de 34 000 études. Par rapport au précédent travail comparable, qui datait de 2014, le GIEC confirme l’ampleur des adversités et des risques liés au changement climatique. Outre la montée des eaux due à la fonte des pôles et glaciers, ce sont les événements extrêmes qui présentent des risques majeurs : sécheresses, canicules, crues, tempêtes, cyclones, incendies, avec des effets négatifs sur la santé, l’agriculture, l’industrie. Le climat entraîne aussi une modification très rapide de l’ensemble des écosystèmes, avec la disparition probable de certains d’entre eux comme les récifs coraliens.
On notera que dans le chapitre des transitions nécessaires, le résumé pour décideurs du GIEC confirme l’urgence de développer des systèmes d’énergie bas-carbone, et cite en particulier dans sa synthèse l’hydro-électricité à petite échelle :
Les travaux du GIEC appellent une politique publique dédiée à la sécurisation de l’eau, de l’énergie et des ressources sur tous les territoires.
Toutes les mesures nuisibles à la rétention d’eau, à la recharge de nappes et aquifères, à la préservation de milieux aquatiques ou humide d'origine naturelle ou anthropique, au développement des énergies bas-carbone doivent désormais être retirées du droit français, et par conséquence des planifications de l’Etat, des collectivités territoriales et des agences de l’eau. Le mouvement des ouvrages hydrauliques a parfaitement conscience de cette urgence, car il voit la rapidité des changements au bord des rivières, des canaux, des plans d'eau : nous devons être à la pointe de cette exigence et de cette prise de conscience des élus, cela dès la prochaine législature en juin prochain.
A lire : GIEC / IPCC (2022), Climate Change 2022: Impacts, Adaptation and Vulnerability, Sixth Assessment Report
Lire la suite sur http://www.hydrauxois.org/