Editorial 2023... A la godille...
Si vous me posez la question que va-t-il se passer en 2023 pour nos moulins ? Je vous répondrai volontiers que je n’en sais rien… mais vous ne m’en voudrez pas puisqu’aujourd’hui, nous avons, au gouvernement, des dirigeants qui naviguent « à la godille »… Un ministère de l’écologie qui fait l’apologie de l’hydroélectricité le Vendredi 26 août 2022 en déclarant, je cite, L’hydroélectricité est la deuxième source de production électrique derrière le nucléaire et la première source d’électricité renouvelable en France …. https://www.ecologie.gouv.fr/hydroelectricite ,
et qui, de l’autre côté, le 15 décembre, en séance publique à l’Assemblée Nationale lors des débats de l'examen du projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, balaie, d’un revers de main, tout avancement proposés, sur la petite ou pico électricité.
Bref, à la godille, vous dis-je… Alors souvent certains d’entre vous s’en prennent aux fonctionnaires d’état qui tentent de faire appliquer des lois inapplicables et, bien sûr, se fourvoient.
Comment pourrions-nous leur en vouloir ? Car eux aussi avancent à la godille suivant des instructions, souvent contradictoires, que l’on peut leur donner. Heureusement, quelque fois, je dis bien quelque fois … le bon sens l’emporte et nous restons chacun sur nos positions devant ces situations ubuesques… Donc, nous ne lâcherons rien pour 2023, comme nous l’avons toujours fait pour les années précédentes. Notre situation géographique, mi-bassin Loire Bretagne mi-bassin Seine Normandie ne facilite pas les choses mais maintenant nous sommes habitués à cette gymnastique et cela ne nous a pas empêché de signer les deux recours de modifications des SDAGE, un sur LB l’autre sur SN, ceux-ci portés par la Fédération de Sauvegarde des moulins (FFAM) entre autres. Petite mais « maousse costaude » la force de notre association, c’est la volonté de ses dirigeants à ne pas laisser s’installer l’injustice dans notre beau département. Notre devoir est de préserver le patrimoine séculaire que sont nos moulins, patrimoine bâti, hydraulique et naturel.
Nous resterons optimistes pour cette nouvelle année 2023 car mon "p'tit doigt" m'a dit qu'il allait se passer des trucs très fort et positifs tout au long de cette année... à suivre.
J’espère de tout cœur vous retrouver lors de notre prochaine AG qui devrait avoir lieu fin Avril 2023. (date et lieu à confirmer.)
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André QUIBLIER Président de l’ADM 61.
Le conseil d'administration de l'ADM 61 se joint à moi pour vous souhaiter une très belle année 2023, que vos rèves les plus fous se réalisent .
HYDRO-ELECTRICITE au parlement … « Ils sont trop verts dit-il et bon pour les goujats » (Jean de la Fontaine.)
Souvent nous avons eu l’occasion de remercier nos parlementaires tout au long de cette année 2022, la Sénatrice Nathalie Goulet et notre ami le Sénateur Vincent Segouin qui, encore dernièrement, ont défendu les amendements de la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables au Sénat ; ces propositions ont d’ailleurs été reprises en cœur par nos députés Véronique Louwagie et Jérôme Nury. MERCI à vous les amis de faire entendre la voix du peuple sous les voûtes de ces temples Républicains. Votre équité vous honore. L’hydro-électricité a carrément été exclue des débats par la ministre de l’écologie et par le rapporteur et toute tentative pour chercher un accord a été balayée d’un revers de main par les représentants du Gouvernement !
« Ils sont trop verts dit-il et bon pour les goujats » comme l’a si bien écrit Jean de la Fontaine.
Alors que la France aujourd’hui ne peut pas s’en sortir au niveau énergétique sans avoir recours à coup de milliard aux énergies fossiles allemandes et essaye de nous enfumer avec les projets éoliens Allemands ou Espagnols ou encore en nous vantant la pose des panneaux photovoltaïques dans les moindres recoins ( panneaux d’ailleurs fabriqués en chine à coup d’énergie fossiles fortement polluantes), nos gouvernants, eux, préfèrent valider la doctrine écolo-politique de France Nature Environnement et de leurs amis de la fédération de la Pêche. Associations largement financées par l’Etat donc par le contribuable…
Question à qui profitent ces actions ?
Le dossier hydro-électricité à la poubelle… et pourtant, Mesdames, Messieurs les Parlementaires vous avez raison de mettre en avant cette production naturel 0Co2, déjà en place le long de nos cours d’eau ; nous justifions un apport national d’informations recueillies par des Données fournies par organisme d’Etat, ceci par Automatisation du traitement et expertise terrain. Extrapolation par gabarit et résultats géo référencés.
Pour une PUISSANCE CUMULÉE des 36000 moulins équitables en France cela correspondrait à un RÉACTEUR NUCLÉAIRE…
Réf : https://www.moulinsdefrance.org/wp-content/uploads/2022/09/Premiere-evaluation-du-potentiel-de-production-delectricite-des-moulins-a-eau-en-France-en-2022-FFAM.pdf
Ce qui n’est pas négligeable par les temps qui courent et déjà bon nombre pourraient être en fonctionnement si l’on ne détruisait pas les ouvrages les uns derrière les autres…
Combien d’artisans pourraient bénéficier de cette énergie bon marché et ainsi arriveraient à sauver leur entreprise, combien de communautés villes et villages en France pourraient éclairer les bâtiments Publics, écoles et voies communales à moindre coût.
Heureusement, le bon sens de certains de nos parlementaires et ce, dans toute la France, fait qu’ils se lèvent et protestent contre ce gâchis « organisé » par des irresponsables !
En France, notre pays, sont rouvertes des centrales à charbon mais on continue à casser les ouvrages hydrauliques au nom de la sacrosainte Ecologie, dogme des écolos politiques ! Le tout en décriant partout que les turbines hydrauliques sont des usines à rillettes de poissons… Mais, pauvres ignorants, pensez-vous que les fabricants de turbines sont assez stupides pour mettre sur le marché des machines qui détruiraient le poisson, Il faut vraiment être bête pour dire et penser cela et il faut être encore plus stupide pour le croire…!
Nous le savons, c’est grâce à la pugnacité des actions de la FFAM accompagnée du CNERH, que nous prouvons maintenant que l’hydro- électricité est une partie importante et incontournable des ENR composites.
Ci-dessous le message posté sur FB par notre député Véronique Louwagie, ce dont nous la remercions du fond du cœur.
« En séance publique, lors de l'examen du projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, j'ai défendu mon amendement visant à simplifier la procédure actuelle et à obliger l’administration à spécifier au cas par cas les préconisations pertinentes pour la relance des moulins et des usines à eau déjà en place, en conformité avec la loi, sans excès d’exigence.
J'ai rappelé connaître plusieurs cas dans l’Orne, et mon collègue Jérôme Nury peut en témoigner, où il existe une vraie volonté de maintenir ces moulins à eau et de faire en sorte que l’administration accompagne leur maintien, en tenant compte, bien sûr, de tout ce qui a trait à la continuité écologique.
Ce projet de loi « énergies renouvelables » sera soumis au vote des députés le mardi 10 janvier prochain.
Merci Madame le député pour votre sage et constant soutien !
André QUIBLIER
Président de l’ADM 61
A lire, à voir :
Loïk Le Floch-Prigent parle de la micro hydroélectricité https://www.youtube.com/watch?v=c3RhabO8_Fs
Et,
Fabien Bouglé Expert en politique énergétique
https://www.youtube.com/watch?v=dEpNKPSd6ck
L'ami Georges nous a quitté,
Aujourd’hui, 13 Octobre, nous avons accompagné notre camarade Georges Cappelle à sa dernière demeure. Georges et son épouse Reine avait fait partie du groupe fondateur de notre association « les amis des moulins 61 ». En effet, en 2014, il se sentait isolé, sans structure de défense, face à une administration extrêmement rigoureuse et ils se sont rapprochés des voisins et amis propriétaires de moulins pour envisager de créer une Asso loi 1901. Georges était fier de son moulin dont les origines remontent au temps des Seigneurs de Rotrou, Moulin à chanvre édifié au XIIIe siècle. Ce dernier appartenait à Thomas, Comte du perche et fils de Geoffroy IV. Sa veuve Mathilde le légua en 1217 aux religieuses des Clairets qui le conservèrent jusqu’en 1257 puis le vendirent aux Gruel, Seigneur de la Frette. Vous voyez, encore un témoin de l’histoire de notre belle province qu’est le Perche. Georges entretenait jalousement ses ouvrages hydrauliques mais l’âge faisant cela lui était de plus en plus pénible. Que de souvenirs dans ce moulin évoqués par ses enfants et petits-enfants ; il est vrai que nos moulins sont des havres de paix et sans doute c’est pour cela que les « affreux » cherchent à nous en détourner. Georges faisait partie de ceux qui n’avaient pas l’intention de se laisser faire et du haut de son caractère « bien trempé » il le faisait savoir !
Georges a été le premier secrétaire de notre Asso, il a été élu membre d’honneur lors de notre AG 2020.
Adieu, Georges, mon ami, que le bon Dieu t’accepte au paradis des Meuniers où tu y retrouveras ta chère Reine, tu as bien mérité le repos éternel.
Tout le conseil d’administration a eu une pensée pour toi aujourd’hui.
André QUIBLIER
Président de l’ADM 61
Première évaluation du potentiel de production d'électricité des moulins à eau, en France en 2022
Sénat Destruction des moulins
M. Hervé Maurey attire l'attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur la destruction des moulins.
Les propriétaires de moulins à eau font part aux parlementaires de leurs inquiétudes relatives à la politique visant à la destruction des moulins à eau, et autres retenues d'eau, dans un objectif de rétablissement de la continuité écologique.
Ils reprochent à cette politique l'absence de prise en compte de la valeur patrimoniale de ces ouvrages et les externalités positives produites par ceux-ci, comme le ralentissement des écoulements d'eau permettant à l'alimentation des nappes phréatiques ou encore la production d'une énergie renouvelable. Leur destruction assécherait les cours d'eau, toujours selon les propriétaires des moulins. Dans certains cas, la reconstruction en urgence d'ouvrages temporaires a été décidée.
Il semble que, malgré les dispositions législatives récemment adoptées en la matière, et notamment la disposition visant à exclure la destruction des moulins à eau des modalités de restauration de la continuité écologique adoptée à l'initiative du Parlement dans le cadre de la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, les programmes encourageant et finançant ces destructions perdureraient.
Aussi, il souhaiterait connaître les mesures qu'il compte prendre pour veiller à l'application des dispositions législatives récemment adoptées en la matière.
En attente de réponse du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires
Sénat, Nécessité pour un moulin à eau de se situer à proximité d'une rivière
Question écrite n° 02426 de M. Jean Louis Masson (Moselle - NI)
Sa question écrite du 9 avril 2020 n'ayant pas obtenu de réponse sous la précédente législature, M. Jean Louis Masson attire à nouveau l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'intérieur et des outre-mer et du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargée des collectivités territoriales sur le fait que le moulin de Fouligny (Moselle) est un des rares moulins à eau qui continue à fonctionner dans l'est de la France. Depuis plus de cinq siècles, il fournit une farine qui est particulièrement appréciée par les boulangers lorrains. Or le propriétaire de ce moulin doit faire des aménagements et depuis plusieurs années, il se heurte au blocage des services de l'État, lesquels ne veulent pas comprendre qu'un moulin à eau doit se situer en bordure d'une rivière et donc en zone humide. C'est toute la différence avec un moulin à vent, qui lui, doit se trouver en haut d'une colline. Dans la mesure où ce moulin fonctionne depuis plusieurs siècles et que comme tout moulin à eau, il est confronté aux variations de débit de la rivière, il lui demande s'il serait possible de faire preuve d'un peu de bon sens, faute de quoi plusieurs emplois qui existent depuis des siècles et une activité artisanale faisant partie du patrimoine historique seraient amenés à disparaître.
En attente de réponse du Ministère auprès du ministre de l'intérieur et des outre-mer et du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des collectivités territoriale
Sénat , Politique de destruction des retenues d'eau et avenir des moulins français
Question écrite n° 00939 de M. Max Brisson (Pyrénées-Atlantiques - Les Républicains)
M. Max Brisson appelle l'attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur la politique appliquée de destruction des retenues d'eau et l'avenir des moulins français.
L'article L. 214-17 du code de l'environnement prévoit exclusivement « la gestion, l'entretien et l'équipement » des ouvrages de retenue d'eau dans le cadre de la circulation piscicole et sédimentaire. Pourtant, depuis plusieurs années, une politique de destruction des ouvrages de retenue d'eau est appliquée, bafouant la lettre et l'esprit de la loi et affectant lourdement la préservation de la ressource en eau. Ainsi, entre 3 000 et 5 000 destructions d'ouvrages de retenue en eau ont été recensées, représentant une perte en eau douce évaluée entre 30 millions et 50 millions de m3 soustraits aux rivières françaises. Ce volume en eau n'alimente plus les nappes phréatiques, expliquant en grande partie les phénomènes d'asséchement des rivières françaises et la nécessité de prendre des arrêtés de restrictions de l'usage de l'eau. Au cours de l'été 2020, près de 90 départements ont ainsi fait l'objet de pareilles mesures.
Entreprise massivement depuis 2015, la politique de destruction est justifiée par les conséquences néfastes des ouvrages de retenues d'eau sur les populations piscicoles, la qualité des eaux ou le transport des sédiments. Néanmoins, les chiffres qui ressortent des évaluations des effets de cette politique ne correspondent pas aux éléments motivant la destruction des ouvrages de retenues d'eau. Ainsi, dans le cas des fleuves côtiers de la Touques, de la Vire et de l'Orne, les multiples destructions d'ouvrages de retenues d'eau ne sont accompagnées d'aucune augmentation des espèces piscicoles, mais plutôt d'une baisse importante et préoccupante sur ces cinq dernières années. A contrario, s'il peut être fait état d'une augmentation des poissons migrateurs sur la Seine, elle s'observe suite à l'installation de dispositifs de franchissement, correspondant donc à un équipement d'ouvrage.
De plus, les petites retenues de moulins ne bloquent pas le passage des sédiments. 90 % des moulins français présentent des hauteurs de chute de moins de 2 mètres et des retenues qui se trouvent totalement noyées à l'occasion des petites crues, ayant lieu presque chaque année en saison hivernale. Par conséquent, les sédiments transitent sans difficulté à l'occasion des crues et de l'ouverture des vannages. De surcroît, ces ouvrages de retenue d'eau réalisent un processus de dénitrification. Leur destruction a pour effet d'augmenter les taux de concentration en nitrates et dérivés des eaux des rivières, dégradant nécessairement leur qualité physico-chimique, qui est pourtant un objectif de la directive-cadre de 2000 sur l'eau.
De ce fait, il ne peut être établi aucune corrélation entre la présence de ces petits barrages multiséculaires et les phénomènes listés précédemment. Enfin, outre leurs effets cumulés indéniables sur la préservation de la ressource, l'amortissement des crues, la préservation de milieux aquatiques ou la dénitrification des eaux, ils représentent le plus important potentiel de petite hydroélectricité d'Europe, équivalant à la consommation électrique annuelle d'un million de foyers hors chauffage.
Aussi, face à la politique de destruction des ouvrages de retenues d'eau entreprise, il interroge le Gouvernement sur la pertinence de ces mesures et le fondement scientifique les motivant.
En outre, il souhaiterait savoir s'il est envisagé de mettre en œuvre une politique de conservation et de valorisation des moulins à eau, passant par des travaux d'équipement, pour tenir compte des remontées du terrain et des avis scientifiques sur le sujet, qui font état des effets négatifs de la politique actuelle, provoquant des tensions autour de la ressource en eau et des conséquences dramatiques sur les milieux aquatiques.
En attente de réponse du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires...
Pour les Journées du Patrimoine les moulins Ornais ouvrent leurs portes
Les 17 et 18 Septembre, les moulins adhérents à notre association ouvrent leurs portes. Le moulin Blanchard à Nocé, le moulin de Radray à Loisail, le moulin des Iles à Canapville ; le moulin aux Violettes à Ecouché les vallées et, bien sûr, le moulin de Rainville à Longny-au-Perche ; mais regardez bien les infos car il y a d'autres moulins qui ouvrent autour de chez vous. C'est l'occasion de visiter un patrimoine souvent vieux de plusieurs siècles. Alors, Rendez leur visite.
Les journées du Patrimoine 2022, les moulins de l'ADM 61 ouvrent leurs portes.
Les 17 et 18 Septembre, les moulins adhérents à notre association ouvrent leurs portes. Le moulin Blanchard à Nocé, le moulin de Radray à Loisail, le moulin des Iles à Canapville ; le moulin aux Violettes à Ecouché les vallées et, bien sûr, le moulin de Rainville à Longny-au-Perche ; mais regardez bien les infos car il y a d'autres moulins qui ouvrent autour de chez vous. C'est l'occasion de visiter un patrimoine souvent vieux de plusieurs siècles. Alors, Rendez leur visite.